L’organisation des Jeux Olympiques (= JO) 2024 à Paris a été marquée par un engagement fort en faveur de la durabilité et de la réduction de l’empreinte carbone. Bien que critiqué, cet événement a demandé aux organisateurs une mobilisation massive afin de mettre en place diverses actions pour limiter l’impact écologique de cet événement mondial. Des infrastructures écoresponsables aux initiatives de mobilité verte, les JO 2024 se sont vus exemplaires en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
Comment a été réduite l’empreinte carbone aux JO 2024 ?
L’empreinte carbone d’un événement aussi massif que les Jeux Olympiques peut être colossale. Mais pour les organisation de Paris 2024, il n’en était pas question ! C’est pourquoi plusieurs initiatives ont été prises pour réduire cet impact autant que possible.
1. L’utilisation d’infrastructures existantes
L’utilisation d’infrastructures existantes a été l’une des premières initiatives et non pas des moindres ; cela a permis de proposer des plans plus écologiques que les précédents. Plutôt que de construire de nouvelles installations, les organisateurs ont choisi d’avoir recours à près de 95% des sites de la ville et des banlieues pour que les compétitions puissent avoir lieu. Cette approche a permis de limiter les nouvelles constructions, responsables d’une part importante des émissions de CO2 !
2. La construction de sites écoresponsables
La construction de sites écoresponsables a été une évidence pour les 5% restants. Pour ce faire, l’efficacité énergétique et l’utilisation de matériaux à faible impact environnemental ont été mis en avant. Le Centre Aquatique Olympique, par exemple, a été conçu avec une structure en bois et utilise des panneaux solaires pour réduire la consommation énergétique.
3. La mobilité durable pour les spectateurs et les athlètes
La mobilité durable pour les spectateurs et les athlètes a été proposée pour réduire l’empreinte carbone des JO 2024. En effet, les organisateurs ont mis en avant des solutions de transport durable, notamment en encourageant l’utilisation des transports en commun, des vélos et des véhicules électriques. Un effort particulier a été fait pour développer des infrastructures cyclables sécurisées et des navettes électriques.
4. La compensation carbone et le recyclage
La compensation carbone et le recyclage ont été deux points largement étudiés pour l’organisation de cet événement sportif et culturel mondial. Paris 2024 a imposé une gestion stricte des déchets ; celle-ci a été instaurée avec des initiatives de recyclage et de réduction des plastiques à usage unique sur les différents sites olympiques.
Quel aménagement sportif a été le plus polluant aux JO 2024 ?
La construction du Village Olympique.
Malgré les efforts de durabilité, certains aménagements ont eu un impact environnemental plus important. Parmi eux, le Village Olympique. Bien que pensé pour être transformé en résidence après les jeux, sa construction a nécessité des matériaux aux émissions importantes. En effet, les travaux de terrassement et les matériaux de construction, notamment le béton, ont contribué à l’empreinte carbone globale.
Par ailleurs, les piscines et le Centre Aquatique Olympique, malgré leur conception écoresponsable, ont également nécessité des matériaux importés, ce qui a accru leur empreinte carbone. L’utilisation de certaines infrastructures temporaires a aussi soulevé des questions sur leur efficacité en matière d’impact environnemental.
Quelle a été l’empreinte carbone des athlètes ?
Les athlètes ont contribué à l’empreinte carbone des JO 2024 de Paris, bien que des efforts aient été déployés pour minimiser leur impact. Pour comprendre l’empreinte carbone d’un athlète, il faut prendre en compte plusieurs facteurs tels que :
- Les déplacements internationaux : le transport des athlètes représente une part significative. Les vols internationaux, surtout pour les délégations venant de pays lointains, ont généré une quantité importante de CO2. Pour réduire cet impact, Paris 2024 a collaboré avec des compagnies aériennes pour optimiser les trajets et encourager des alternatives moins polluantes ;
- L’hébergement et l’alimentation : l’hébergement au Village Olympique a été conçu pour être éco responsable avec des bâtiments à haute performance énergétique. Cependant, les besoins en énergie pour l’éclairage, le chauffage, la climatisation et l’approvisionnement alimentaire ont contribué à l’empreinte carbone totale. Les repas des athlètes, souvent adaptés à des régimes spécifiques et riches en protéines, ont également un impact, surtout quand ils incluent des produits d’origine animale ;
- Les équipements : les équipements sportifs des athlètes, fabriqués en grande partie à partir de matériaux synthétiques ou nécessitant des processus de fabrication énergivores, ajoutent aussi à leur empreinte carbone. Paris 2024 a encouragé l’utilisation d’équipements durables et recyclés lorsque cela était possible, mais la demande pour des performances optimales limite parfois ces choix ;
- Les initiatives de compensation et de sensibilisation : les organisateurs ont mis en place des initiatives de sensibilisation et de compensation. Des arbres ont été plantés et des investissements dans des projets verts ont été faits pour contrebalancer les émissions inévitables. Les athlètes ont également été encouragés à adopter des pratiques plus respectueuses de l’environnement, comme l’utilisation de gourdes réutilisables et la réduction des déchets plastiques.
Si certains points peuvent encore être améliorés pour les rassemblements mondiaux futurs, d’autres ont été pris en compte avec la plus grande des attentions afin de proposer un événement sportif et culturel mondial qui participe à la réduction de l’empreinte carbone.